La Thanatophobie est la peur (phobique) de la mort. Il paraît que l’homme a deux grandes peurs : celle de la mort et celle de devenir fou. Durant ma nuit noire de l’âme, j’ai touché de très près ces deux peurs. Aujourd’hui, je veux t’en parler, t’expliquer comment j’ai réussi à apprivoiser ces peurs (notamment celle de la mort puisque c’est le sujet de l’article), à la comprendre et surtout déceler ce qu’il se cachait derrière.
Si tu souffres de thanatophobie, la phobie de la mort, tu comprends très bien de quoi je parle et de la source profonde d’angoisse que cela peur générer, voire dans bien des cas entraîner une profonde crise existentielle tellement intense que tu as littéralement la sensation de sombrer dans la folie. Je te rassure, tu n’es pas fou (ou folle), par contre il est possible que tes émotions soient tellement forte que tu vives une dépersonnalisation ou une déréalisation (ou les deux), ce qui renforce cette sensation de folie.
La peur de la mort est présente en chacun de nous via l’instinct de survie. Cependant, avoir un instinct de survie ne veut pas forcément dire avoir une peur panique de mourir. Je connais des personnes que, si quelqu’un venait à braquer une arme sur eux, leur instinct de survie prendrait le dessus et ils ressentiraient de la peur face à cette mort imminente (c’est un réflexe inné), cela n’empêche qu’ils soient totalement sereins face à l’idée de mourir un jour, de préférence de vieillesse après une belle et longue vie heureuse et bien remplie.
Pour ma part, cette peur était de l’ordre de la phobie. C’est-à-dire que je m’en fichais bien de vivre 100 ans heureuse, même 200 ans, 300 ans, 1000 ans ! Puisque c’est de la MORT en elle-même dont j’avais peur. De ce fait, impossible d’imaginer la fin de cette vie de manière sereine, cette pensée venait me tordre les boyaux et soulevait en moi un vent de panique mais, avant de vivre ma nuit noire de l’âme, j’arrivais à la renvoyer très loin dans mon inconscient, j’oubliais cette réalité – voire pensais même pouvoir y échapper – et je faisais comme si elle n’existait pas.
Seulement, ma nuit noire de l’âme ne m’a pas fait de cadeaux puisqu’elle ma mise face à cette peur et n’a rien lâché tant que je ne trouvais pas un moyen de la débloquer. Elle m’empêchait de faire marche arrière, elle me disait : “Cette fois, fini de se cacher, tu affrontes cette peur une bonne fois pour toute !”.
Autant te dire que c’était comme vivre un réel cauchemar éveillé pour moi, j’avais nul part où me cacher, je devais regarder une des choses qui m’effrayait le plus en plein dans les yeux. Alors, comment m’en suis-je sortie ? Comme toujours, en faisant une grande introspection et en ayant l’aide de plusieurs thérapeutes et méthodes ! Ce que j’ai compris, c’est que si de nombreuses personnes avaient cette même phobie, les raisons derrière n’étaient pas toujours les même. De plus, comme je l’ai dit plus haut, des personnes de mon entourage m’expliquaient qu’elles vivaient très bien avec cette réalité et je sentais bien dans leur énergie leur sincérité. Je me suis alors questionnée : “Pourquoi certains en ont peur et d’autre pas du tout ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qui me fait peur dans cette notion de mort ? Quelle est la symbolique de celle-ci pour moi ?”
Que se cache-t’il derrière la peur de la mort ?
Dire “j’ai peur de la mort” est extrêmement limitant. Qu’est-ce que c’est la mort pour toi ? As-tu peur du moment où tu vas mourir, des conditions de celle-ci ? Si tu vas souffrir, le sentir ? As-tu peur de l’après ? Du néant ? De l’enfer ? Du paradis ? De l’éternité ? Selon tes croyances et convictions… As-tu peur de ne plus revoir ceux que tu aimes, ou au contraire, de les revoir ? As-tu peur pour la mort des autres, de ne pas supporter leur départ ? Et dans tout ça, que te dis ta peur ?
Ce que j’ai remarqué, c’est qu’à chaque question, je trouvais une réponse. Quelque temps après, je me reposais une question sur la réponse que j’avais trouvé jusqu’à trouver l’émotion derrière. Une fois l’émotion derrière exposée au grand jour, il me fallait chercher à la comprendre. Quel message me dit-elle ? Comment m’en libérer réellement ?
Je me suis rappelée que face à un problème ou à une situation désagréable, tu as trois options :
- La fuite
- Le changement
- L’acceptation
Impossible de fuir la mort, ni même de changer cette réalité. Il me restait donc à l’accepter. Je vais te donner un exemple de MON cheminement concernant MA peur de la mort. En me posant toutes ces questions, voici le raisonnement qui en a découlé.
Dans la thanatophobie, j’ai aussi peur :
- J’ai peur de la mort.
- J’ai peur de la sensation que j’aurais au moment de mourir.
- J’ai peur de la sensation de ma respiration qui s’arrête.
- J’ai peur car je me demande ce que c’est d’être juste une âme et de ne plus avoir à respirer.
- J’ai peur de la perte de conscience.
- J’ai peur du néant.
- Dans ma peur du néant, l’idée de ne plus jamais rien vivre me rend profondément triste.
- Alors, aurais-je préféré ne rien vivre du tout ?
- Effectivement, je préfère avoir vécu quelque chose, même si ça je dois faire face à la douleur et tristesse de leur perdre.
- Tiens ? Cela ne ferait-il pas écho à une blessure intérieure ?
- Je vais alors voir quelqu’un pour m’aider, m’accompagner à aller voir cela et arriver à accepter avec sérénité cette notion de perte.
Dans la thanatophobie, j’ai aussi peur :
- De me retrouver dans le noir, consciente, sans corps solide et seule.
- Cela fait également écho à une blessure enfouie en moi qui demande à être libérée. Là encore, je vais aller voir avec de l’aide ce qui se cache derrière.
Dans la thanatophobie, j’ai aussi peur :
- De l’éternité, de la réincarnation.
- Qui suis-je réellement si cela est une réalité ?
- Comment est-ce de vivre sans corps ?
- Comment est-ce possible ?
- Si je suis éternelle, à quel moment ai-je commencé à exister ?
- Cela me paraît tellement mind blowing que je me questionne si tout cela, ma vie actuelle, l’Univers, est bien réel.
- Cela me paraît même “trop beau” pour être vrai, je cherche le piège derrière tout ça.
- Je vis alors une réelle crise identitaire, comment m’en sortir ?
- Là encore, je demande de l’aide. J’apprends à me connecter à mon intuition, à mon cœur, à mon ressenti. Je cherche à comprendre mes peurs, à aller voir ce qu’elles me disent. J’essaye de me connecter à l’Univers et aux réponses qu’ils m’envoient. Je me rends compte que je suis dirigée vers des personnes, des documentaires, des livres qui m’apportent des réponses. Je me connecte toujours à mon cœur pour m’assurer que celles-ci vibrent réellement en moi ou si c’est juste mon égo qui est “rassuré” car il entend ce qu’il veut.
- Tout ce cheminement me pousse à me reconnecter à ma nature profonde et à chercher la vérité en moi.
Comme tu peux le voir, j’ai abordé ce sujet le plus profondément possible et cela m’a pris du temps, m’a poussé dans mes retranchements et me pousse encore aujourd’hui ! A l’heure où j’écris ces lignes, cette peur de la mort a grandement diminuée mais je sais qu’elle est encore là, qu’il y a encore un petit bout qui attend d’être conscientisé, libéré. Seulement, je laisse faire les choses à leur rythme. J’ai pris conscience que les choses vont se débloquer lorsque je serai prête. J’ai d’autres étapes à passer avant, donc je me laisse beaucoup plus guider. J’ai aussi appris à comprendre mes différentes peurs que symbolisait la mort et je me disais toujours : “Quoi que soit la réponse, LA vérité, je souhaite apprendre à vivre sereinement face à cela”.
En effet, je me suis rendue compte que la différence entre moi et les personnes qui vivent sereinement avec cette notion la mort est tout simplement la PERCEPTION que j’en ai. Et cette perception, il n’y a QUE moi qui puisse la changer.
Pour la changer, je dois comprendre où sont mes blocages et pourquoi. La première fois que j’ai pris conscience de cela, j’étais très fâchée et apeurée, car je me rendais compte pour la première fois à quel point ce sont mes perceptions intérieures, qui n’appartiennent qu’à moi, qui sont responsables ou non de mon bonheur, et ce, sur tous les domaines de la vie. C’est à moi et seulement moi de percevoir un événement, une réalité, d’une façon ou d’une autre. Je peux voir la mort comme quelque chose de joyeux ou d’extrêmement dramatique. Je me suis d’abord effondrée lorsque j’ai eu cette prise de conscience, car je ne pouvais plus réellement accuser quelqu’un ou quelque chose de mon malheur. Il ne tenait qu’à moi de l’accepter ou non et de faire des démarches pour.
Bien entendu, au début j’étais quand même en colère, je me disais que la vie était nulle, décevant, cruelle… Puis, une autre petite voix me disait : “En es-tu sûre ?” Et mon regard se portait sur toutes les beautés, sur la chance de vivre, ressentir… J’ai beaucoup été dans cette dualité, qui est bien propre à cette vie sur Terre. Petit à petit, j’ai appris, et j’apprends toujours, à trouver un équilibre.
J’ai aussi pris conscience que cette responsabilité de percevoir le monde d’une façon ou d’une autre était également l’une de mes plus belles forces, de mes plus grands pouvoir. Car cela me permettait d’être entièrement responsable de mon bonheur et si j’apprends à apprivoiser cela, à le développer, j’arriverais à faire en sorte que mon bonheur ne dépende que de moi et non de mon extérieur. C’est une capacité merveilleuse qui m’a pourtant longtemps effrayée car je ne voulais réellement pas prendre pour moi la responsabilité de mon mal-être, je VOULAIS accuser quelqu’un d’autre. A vrai dire, je le fais encore des fois, je suis encore en apprentissage. Et plus le temps passe, plus je me sens heureuse de me connecter à cette puissance intérieure et de chercher à comprendre comment changer ma perception sur telle ou telle situation qui me provoque de la peur et de l’angoisse pour la transformer et y apporter une merveilleuse lumière qui alors éblouie et apaise mon cœur. Ainsi, petit à petit, je vis ma vie avec beaucoup plus de joie, de sérénité, de paix et d’amour.
Je te le répète, ce n’est pas toujours le cas et c’est quelque chose que j’accepte pleinement. Je n’ai pas envie de me “forcer” à être toujours heureuse et joyeuse. Si je dois l’être c’est que je le suis sincèrement avec le cœur. Si parfois je suis grognon, en colère, triste, je l’embrasse pleinement. J’essaye juste de comprendre pourquoi, qu’est ce qui me fait remonter cette émotion ? Que puis-je en faire ? Que me dit-elle ? A quelle blessure fait-elle référence ? Que dois-je changer, accepter ou quitter dans cette situation et quelle partie de moi m’en empêche et pourquoi ? J’ai compris une chose, c’est que seul mon cheminement intérieure pouvait réellement me libérer de cette phobie.
La dimension spirituelle de la mort
Aujourd’hui, quelle est ma vision de la mort, de l’après-vie ? A vrai dire, je ne vais pas réellement en parler dans cet article, tout simplement car dans mon processus j’ai d’abord pris le temps d’accepter toutes les possibilités. J’ai réellement émis le souhaite de : “Quoi qu’il arrive, je veux apprendre à être heureuse et sereine face à la mort, même face au pire scénario (à mes yeux)”.
Puis avec le temps, je me suis également questionné : “Comment démêler le vrai du faux ? Comment trouver des réponses, de vraies réponses ?”
Je me suis rendue compte que je pouvais voir, lire, parler à des tonnes de personnes sur les EMI (Expérience de Mort Imminente), sur l’âme, l’Univers, je pouvais avoir toutes les réponses du monde, les seuls qui ont réellement eu un impact sont celles qui ont éclos en moi, celles qui provenaient de mes propres expériences, de mes propres ressentis, celles qui venaient de mon coeur, et de mon intuition, là où toutes les répondes résident, là où le voile du doute peut se lever et faire place à la clarté d’esprit.
La seule chose que je t’invite à faire, c’est d’oser regarder cette peur en face en étant accompagné ! De la comprendre, de l’écouter, de lui laisser la place pour qu’elle puisse s’exprimer et se libérer. Ensuite, si tu veux tout de même des réponses, mène tes propres expériences, travaille sur tes ressentis, développe ton intuition, ouvre ton coeur et tu verras que des réponses viendront à toi. Parfois ces réponses engendreront d’autres questions, peut-être même d’autres peurs, mais là encore, si prends toujours le réflexe de les écouter, les traiter, les libérer, tu passeras un cap, puis un autre et petit à petit tu verras et comprendras les choses avec beaucoup plus de clarté d’esprit.
Si tu ressens le besoin de parler, tu peux me contacter et nous pouvons aborder ce sujet plus en profondeur. Je peux t’accompagner dans cette démarche.
Tu trouveras ci-dessous quelques liens qui m’ont apaisée lors de mon cheminement. Le premier article est un de seul qui a réellement fait vibrer mon âme et qui m’a aidé dans mon cheminement.
Liens et infos utiles :
Pour aller plus loin, voici quelques vidéos + articles qui pourraient également t’intéresser :
- Article de l’expérience de Simon (si tu souhaites avec la traduction en français, tu peux me contacter) : http ://hiddenfromhumanity.com/thoughts/the-power-of-dmt-and-my-experience-of-the-afterlife/
- https ://vimeo.com/ondemand/thanatoslultimepassage
Documentaires sur la mort et les EMI (Expériences de mort imminentes) :
- https ://www.youtube.com/watch ?v=sb2s7dbvChA – https ://tprod.fr/project/thanatos-l-ultime-passage/
Vidéos de la médium TV. Déborah que j’ai découvert il y a peu et qui sont fort intéressantes :