La vie est remplie d’expérience et dans ce monde qu’est le nôtre, souvent nous les qualifions de “positives” ou de “négatives”. S’ajoute à cela les croyances que l’on met dessus et les perceptions que nous en avons. Depuis un moment je me suis plongée au cœur de la sexualité, de la féminité et des nombreuses blessures qui en découlent. Il y a peu de temps, un nouvel évènement est venu mettre en lumière une partie de mon féminin sacrée blessée. Cela m’a poussé à une prise de conscience envers moi-même que, je pense, de nombreuses femmes doivent vivre/ressentir.
J’ai pris conscience que les femmes ont une responsabilité énorme autour de sexualité et notamment de la fertilité. Lorsque nous vivons une grossesse non désirée, c’est nous qui avons la décision finale de le garder ou non (et le poids de cette décision nous incombe également, la plupart du temps). Lorsque un couple (hétéro) rencontre des difficultés à concevoir un enfant, c’est souvent la femme qui porte la responsabilité de cet échec (infertilité, trouble hormonaux, fausse couche, grossesse extra-utérine, etc). SAUF si le partenaire a une pathologie avérée qui l’empêche de concevoir.
! Je tiens à préciser que cet article n’a en aucun cas pour but de culpabiliser les hommes, loin de là. Il a pour unique but d’apporter un nouvel angle de vu sur le corps féminin et de proposer un nouveau regard dessus pour les femmes qui se retrouve dans ce que j’écris.
Ce que je souhaite mettre en avant, c’est que la femme porte sur ses épaules une énorme responsabilité que j’ai pu ressentir au fin fond de mon corps et coeur. Je me suis alors rendue compte que mon regard envers ma féminité et tous mes organes reproducteurs étaient emprunts de colère, d’injustice, voire même de rage et de haine. J’en voulais à cette partie de mon corps, dont j’avais l’impression de n’avoir aucun contrôle, de me jouer des tours. Ce sentiment, je suis persuadée que de nombreuses femmes le ressentent ou l’ont déjà ressenti.
Alors, j’ai voulu entrer en contact avec cette partie de moi, lui parler, entendre son chant, sa version, son amour. Car oui, qu’elle boule d’amour ces organes sont là pour nous donner ! J’ai compris qu’ils faisaient toujours de leur mieux comme je fais toujours de mon mieux. Que mon état intérieur influence son mécanisme (sans pour autant me culpabiliser de cela). Que de tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à aujourd’hui était aussi un message, des leçons à en tirer, des éléments à changer dans ma vie, des ressources intérieures à explorer…
J’ai ainsi pacifié ma relation avec cette partie de mon corps. J’ai cessé de le détester et j’ai appris à l’écouter. J’ai pris ma part de responsabilité tout en m’apportant de l’amour, de la douceur et de la tolérance. J’ai compris, au travers cet échange, que toutes les parties qui me composent (corps, mental, âme) font toujours de leur mieux. Et si nous prenions le temps de nous poser et de nous écouter, nous comprendrions que le seul message que notre corps nous dit c’est :
“Ecoute-toi et aime-toi”.
Tout comme notre mental cherche toujours à nous protéger.
Dans cette vision des choses, le “bien” et le “mal” ne deviennent que des concepts. Peut-être devrions-nous, plutôt qu’émettre un jugement, simplement prendre l’habitude de nous demander :
“Quelle partie de moi/de iel manque d’amour ?”.