Aujourd’hui, je souhaite te parler de la BIENTRAITANCE. Celle envers soi-même (mais aussi envers les autres). Pour plus de joie, de légèreté, d’écoute, de conscience et de BIEN-ETRE dans ta vie !
Quelle est la différence entre bientraitance et bienveillance ?
Un exemple simple et efficace : Un parent éduque son enfant, ce dernier à un comportement que le parent juge inapproprié, voire dangereux. Il souhaite lui faire comprendre l’importance d’agir autrement, dans l’idée de lui transmettre de belles valeurs et qu’il puisse devenir un adulte responsable. Sa solution ? Une fessée, une claque, une engueulade… Son INTENTION est bienveillante, il ne souhaite pas faire du mal à son enfant, bien au contraire, il désire plus que tout son bonheur ! Cependant, dans l’ACTION, il est maltraitant.
Il en va de même pour nous. Parfois, nous nous forçons à dire OUI alors qu’à l’intérieur de nous, c’est NON. Notre intention est bienveillante, nous voulons faire plaisir à l’autre, être serviable, aider… mais dans les faits, nous sommes maltraitant envers nous-même.
Je vais t’en dire plus sur cette fameuse bientraitance, afin que tu y vois plus clair et que, petit à petit, tu apprennes toi aussi à être réellement bientraitant envers toi-même et tu verras que, naturellement, cela sera également bénéfique pour les autres !
La capacité à recevoir
Etre bientraitant envers soi-même c’est se connecter à sa capacité à recevoir. Recevoir, c’est aussi réussir ce que nous souhaitons. Tu peux alors te demander : Aujourd’hui, qu’ai-je envie qu’il m’arrive de positif dans ma vie ?
Car recevoir, c’est aussi être pénétré par nos énergies. Dans la sexualité, certes il y la pénétration physique mais aussi énergétique. Dans les deux cas, l’homme et la femme reçoit l’amour de l’autre. Je te parle de cela car nos rapports intimes à l’autre peuvent être un très grand indicateur de notre capacité à s’écouter et à recevoir.
Il en va de même avec l’argent. En avoir suffisamment pour répondre à nos besoins permet de gagner de la sérénité. De ce fait, l’argent est une forme d’amour de soi puisque la sérénité c’est de l’amour de soi (tu me suis ?).
Il est alors très intéressant de voir comment, dans ta vie, tu accueilles ces deux énergies (la sexualité et de l’abondance financière). Cela peut te donner une belle indication de comment tu reçois et si les choix que tu mets en place sont en total adéquation avec la vibration de tout cœur.
Ou encore, et tout simplement, comment reçois-tu les cadeaux ? Les compliments ? Les petites attentions ? Les marques d’amour et ainsi de suite…
Drama, je t’aime !
Soyons honnêtes ! Il nous arrive, de manière consciente ou non, d’aller parfois chercher le drama.
– Tu as enfin prévu des vacances de rêves, tout est prêt et arrivé à l’aéroport, tu te rends compte que tu as oublié ton passeport !
– Tu prévois enfin un moment pour, journée détente et bien-être, puis tu n’arrêtes pas de te cogner, de casser quelque chose, de renverser des objets.
– Et ainsi de suite…
Bref, nous sommes parfois tellement habitués et cette maltraitance qu’elle est devenue notre zone de confort. La bientraitance doit s’apprendre quand nous l’avons jamais été. Et il faut dire, les dramas, ça occupe, ça stimule alors que la sérénité, paradoxalement, ça peut faire peur. Eh oui, tu as bien lu, sérénité et apaisement intérieur ça peut faire peur (au mental surtout) car nous avons peur de nous ennuyer alors, consciemment ou non, nous cherchons le drama pour le vivre et mettre un peu de piquant dans notre quotidien !
Je ne sais pas toi, mais du piquant qui brûle les fesses et qui rend le passage sur le trône extrêmement désagréable, au final, je m’en passerai bien. Peut-être y a-t-il d’autres moyens de pimenter la vie avec plus de saveur, couleur et douceur !
Je reprends l’exemple de l’argent, car attirer l’abondance au niveau financier, c’est se laisser pénétrer par l’énergie de la sérénité, de l’amour… Mais lorsque nous sommes élevés dans la maltraitance, cette énergie d’amour, c’est une énergie de maltraitance (tu me suis ?). En gros, l’amour devient un danger pour toi, car dans ton schéma intérieur, l’amour que tu as reçu était corrélé avec des actes maltraitants, tu ne sais donc pas/plus recevoir l’amour dans la douceur et la bientraitance ! De ce fait, inconsciemment, tu te bloques et tu t’interdit de recevoir cette légèreté de vie.
Es-tu réellement bientraitant ?
Dès à présent, tu peux t’amuser à observer tous les jours, lorsque tu réalises une action, si c’est parce que tu DOIS la faire ou parce que c’est réellement BIENTRAITANT pour toi ?
Petite mise en garde : nous essayons souvent de se persuader soi-même que nous sommes bientraitants alors qu’en réalité, nous faisons plein d’actions qui ne le sont pas. Pourquoi donc ? Sans grande surprise, la racine de tout vient dans l’enfance : comment j’ai été aimé ?
Un enfant se sent profondément aimé lorsqu’il est écouté, valorisé et amené vers l’autonomie (preuve de confiance valorisant son estime personnel). A toi de te demander à quel pourcentage % ai-je été valorisé, écouté, accompagné… ? Et à combien de pourcentage % ai-je subi des violences verbales (parfois il peut s’agir de VEO, Violence Educative Ordinaire), physiques ou autres.
Dans la très grande majorité des cas, lorsque nous avons une estime de soi basse, nous avons eu des parents humiliants, n’ayant pas suffisamment répondu à nos besoins fondamentaux.
A l’inverse, lorsque nous avons une estime de soi élevée, nous avons des parents valorisants, qui ont répondu à nos besoins fondamentaux.
A garder en tête : notre enfant intérieur a pu être blessé par ses parents, cependant je t’invite aussi à accepter ces émotions et à les accueillir tout en gardant à l’esprit que nos parents ont fait de leur mieux également, avec leur propre blessure. De plus, si tu es toi-même parents, garde toujours en tête que tu as fais de ton mieux, tu feras toujours de ton mieux et l’important est de prendre conscience de nos agissements et, si besoin, venir réparer, que ce soit auprès de nos enfants que d’autres personnes (amis, familles, collègues, inconnues…). Soyons dans la compassion envers les autres et nous-même et avançons main dans la main vers plus d’ouverture du cœur, en nous rappelant que nous sommes tous humains, nous avons tous nos émotions, nos jours avec et nos jours sans. Restons bienveillants, bientraitants, tolérants et compatissants les uns envers les autres.
Tu peux aussi t’observer dans tes relations amoureuses ? Le couple est un merveilleux miroir de l’amour de soi ! Est-ce que mon ou ma partenaire me valorise, me critique, me soutient, me délaisse, etc. Cela permet de voir à quel point tu t’aimes intérieurement.
Alors, es-tu prêt(e)s à apporter de la bientraitance dans ta vie ! ?
La bientraitance, elle est au QUOTIDIEN. Dans chaque action que tu réalises. A chaque fois que tu agis, poses-toi la question : est-ce bientraitant ou maltraitant ? Une petite astuce : dès que tu essayes de te convaincre intérieurement, c’est que ça ne l’est pas.
Petit exemple de mon vécu : depuis quelque temps, tous les ans j’organise un week-end festif lors du 14 juillet. C’est l’occasion de se retrouver avec les amis et nous passons tous un bon moment. Finalement, mes amis comptent sur cet évènement pour passer un bon moment. Cette année, j’ai décidé de ne pas l’organiser car cela m’aurait demandé trop de travail et je n’avais pas envie de mettre de l’énergie dedans. Je sentais, au fond de moi, que ça ne vibrait pas correctement, que je me FORÇAIS à le faire. J’ai donc tout annulé. Il y a quelque temps, ma petite voix intérieure m’aurait dit : “C’est que 4 jours, tu va revoir des amis que tu vois qu’occasionnellement, ça fera du bien à tout le monde…”.
Mais, intérieurement, ça ne vibrait pas. Ou plutôt, ça vibrait le stress et l’appréhension de tout ce qu’il y a a organiser dans ce genre d’événement. Cette année, c’est non, j’ai envie de mettre mon énergie ailleurs dans des choses qui me nourrissent davantage. J’en referais sûrement l’année prochaine, peut -être, je verrais bien à ce moment-là.
Avant d’effectuer une action, demande-toi : Qu’est-ce que je suis prêt(e) à accepter ? Car bien souvent, nous acceptons des choses car nous avons les arguments nécessaires pour nous convaincre que c’est ce qu’on doit faire, mais si nous écoutons notre coeur, nous ne le ferions pas.
Plus, dans ton quotidien, tu seras en lien avec tes envies bientraitantes, plus tu seras épanouie dans tous les domaines de ta vie. L’amour, c’est de soi à soi.
Ton nouveau mantra quotidien :
“Je me respecte et je suis bientraitant envers moi-même !”.
C’est dans le subtil que nous changeons les choses, dans les petites actions. S’en rendre compte c’est déjà commencé à s’en libérer ! Mettre de la conscience dessus te permettra de te construire un nouveau petit chemin/sentier de vie plus en harmonie (voire en totale harmonie) avec les désirs de ton cœur.
Sur mon superbe dessin (tu peux le dire), j’ai intentionnellement mis deux bonhommes dont l’un dit : “J’ai besoin de toi” et l’autre répond “Non, merci”. Tout simplement car nous avons souvent tendance à vouloir répondre aux besoins de l’autre, quitte à nous oublier dans l’équation. Bien sûr, tout dépend de l’urgence de la situation, quelqu’un en danger de mort et qu’il a besoin d’être secouru et que nous avons les moyens de le faire (en toute sécurité), faisons-le ! C’est du bon sens.
Encore un petit exemple pour éclaircir ce dernier point ?
Je prends l’exemple d’une amie qui m’appelle car elle ne va pas bien, ou d’un de mes parents qui souhaitent absolument me voir le week-end prochain, ou encore de ma fille qui a envie que je joue avec elle… Dans tous ces cas, ce sont des personnes que j’aime profondément et je n’ai en aucun cas envie de leur faire de la peine. AVANT, j’ obtempérais, même si je n’étais pas dans ce mood. Je n’écoutais pas mon coeur, ni mon besoin… J’étais dans la maltraitance envers moi-même.
Aujourd’hui, avant de répondre, j’analyse en profondeur la situation : est-ce un besoin vital pour la personne ? Comment je me sens ? Quel est le choix le plus bientraitant pour moi ? Que suis-je prête à accepter tout en respectant mon bien-être ?
Quand je sens que ce n’est pas aligné avec mon bien-être intérieur, je dis NON : “Non, aujourd’hui je ne sens pas suffisamment bien pour t’écouter, peut-être demain” ; “Non, je ne passerais pas le week-end prochain, j’ai d’autres choses à faire ou j’ai besoin de me reposer, je passerai le mois prochain, quand je me sentirais mieux” ; “Là tout de suite, je n’ai pas envie de jouer avec toi, je n’ai pas la tête à ça. Je peux te proposer autre chose et on jouera ensemble plus tard”.
Pour conclure…
Une note importante : Nous ne sommes pas responsables des autres et de leurs émotions. Nous avons le droit de nous respecter. Nous pouvons leur exprimer notre propre état intérieur, avec honnêteté, douceur et fermeté. Leur montrer que nous avons entendu leur requête mais que nous ne sommes pas en mesure d’y répondre pour des raisons qui nous sont propres. Nous pouvons, si nous le désirons, les rassurer en leur disant que nous les aimons très fort, mais que pour notre bien-être actuel, nous décidons de nous prioriser. Car, finalement, si tu décides de dire OUI alors que ton cœur te dis NON, tu risquerais de ne pas soutenir suffisamment bien cette amie, de passer un mauvais week-end avec tes parents ou de jouer de façon distraite avec ton enfant. Finalement, tout le monde serait perdant.
De plus, dire non, c’est aussi donner l’exemple à la personne en face qu’elle à le droit de dire non également. C’est aussi la renvoyer à son pouvoir intérieur et lui donner les chances de puiser en elle des ressources pour aller mieux et/ou se diriger vers une personne qui saura répondre à ses besoins ; occuper son temps autrement, faire de nouvelles rencontres ; jouer différemment en développant son imagination. Ou pas, certaines personnes se maintiendront dans leur mal-être, cela leur appartient et c’est de leur responsabilité. Cependant, nous pouvons toujours les encourager et/ou leur souffler quelques idées (si nous en avons) pour leur donner un petit coup de pouce !
Leur rappeler qu’elles ont tout en elles pour, elles aussi, accéder à cet amour, à cette bientraitance envers soi-même.