L’hyper-perméabilité intestinale :
maladies, dépression…
Et si ça venait des intestins ?

Quelle joie de constater que nous commençons enfin à nous intéresser de très prêt aux intestins ! Dans certaines culture, notamment comme dans la médecine chinoise et Ayurvédique, cela fait bien longtemps que santé rime avec bien-être intestinal et donc alimentation. Cependant, dans les pays occidentaux, notamment en France, cela est bien moins mis en évidence. Cependant, de plus en plus d’études et de recherches scientifiques prouvent l’impact de la santé intestinale sur notre bien-être physique et psychique.

Intéressons-nous à l’HPI (l’hyper-perméabilité intestinale). Nos intestins sont couverts d’une muqueuse qui, elle, permet la bonne digestion des aliments et surtout a un rôle protectrice puisqu’elle empêche les toxines et les peptides alimentaires (gluten, caséine…), bref, des choses qui ne devraient pas passer normalement  ! Résultat, le lymphocite confond ce qui arrive avec des pathogènes et fabrique des anti-corps anti-alimentaires. De plus, les diffusions du magnésium, du cuivre, du zinc, de certaines vitamines se font mal, ce qui pose problème pour la santé.

S’ensuit une cascade de problèmes :

• La malabsorption du tryptophane va entraîner une baisse de sérotonine, indispensable pour la gestion de l’humeur. Cette malabsorption du tryptophane est fluctuante dans le SED.
• Quand il y a baisse de sérotonine (due à malabsorption du tryptophane), on note une certaine agressivité, de l’irritabilité, de l’impatience. Généralement, le besoin de tryptophane se fait sentir vers 17 heures et on note donc une hyperphagie de sucre et de gras le soir.
• Il y a souvent un déficit en Dopamine, en raison de la malabsorption de L-Tyrosine qui est le précurseur de la dopamine. Cela peut entraîner dystonie, syndrome des jambes sans repos, crampes.
• Gluten et lactose sont très souvent mal tolérés dans le SED.
• Il peut y avoir intolérance à l’histamine. Les symptômes sont des rougeurs soudaines, des démangeaisons, des troubles digestifs, chute de tension, nez qui coule, céphalées.

Comment en arrive-t-on à avoir une HPI ?

Notre tube digestif abrite de nombreux micro-organismes, bactéries, virus, parasites, champignons non-pathogènes, qui constituent le microbiote intestinal.

Le rôle de ce microbiote est de mieux en mieux connu, il joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique.

Le rôle du microbiote intestinal est de protéger la muqueuse intestinale.

Lorsque la muqueuse intestinale est intacte, elle permet une assimilation correcte et une étanchéité correcte.

Les causes de l’HPI

• Stress oxydatif.
• Médicaments/toxines (pas tous, certains plus que d’autres. Le « pire » c’est l’Ibuprofène).
• Insuffisance digestive.
• Présence de protéines non digérées.
• Allergies.
• Sports (dans les cas d’une HPI, privilégier les sports comme la natation, le vélo et éviter ceux où il y a trop de choc (course, etc.).
• Le stress → engendre une sécrétion de noradrénaline dans les intestins ce qui provoque une HPI.

Conséquences

• Perturbation du système immunitaire : (Maladies auto-immunes, Polyarthrite, Diabète type 1).
• Inflammation (pas forcément local, ce peut-être une inflammation systémique).
• Allergies.
• Diminution de l’absorption (fatigue).
• Neurologique (maladies neurodégénératives, schizophrénie, autisme, dépression).

Comment savoir si tu as une HPI ?

Il existe plusieurs moyens de savoir si tu souffres d’une HPI. Tout d’abord, tu peux remplir ce questionnaire et demander l’avis à ton médecin selon les réponses que tu y as inscrit : https ://www.iedm.asso.fr/wp-content/uploads/2019/06/QVD3.pdf

Le test du jus de betterave : achète un jus 100 % betterave (et bio de préférence) ou confectionne-le toi-même si tu as un extracteur de jus. Bois deux grands verres le soir juste avant d’aller te coucher et de t’endormir. Le matin, si ton urine est légèrement coloré rose ou est vraiment beaucoup plus rouge que d’habitude, cela indique qu’il y a de forte chance que tu aies une HPI.

Il existe encore d’autres moyens, demande à ton médecin homéopathe ou à ton nutritionniste, il saura te proposer des tests supplémentaires.

Quels moyens d’en soigner ?

Voici une liste qui peut t’aiguiller. Le mieux est de consulter un naturopathe (comme moi) ou une personne formé en phytothérapie et micro-nutrition.

Régénération des entérocytes/muqueuses intestinale :

Lutter contre l’inflammation :

• Oméga 3 et phospholipides → dans les poissons, mais pour les vegans, on en trouve dans des zooplanctons (mais cela coûte relativement cher), dans l’huile de chanvre ou encore l’huile d’onagre. Attention, on absorbe pas le magnésium marin ! Entre 500 mg et 1 gr par jour pendant trois mois.
• Curcuma – l’associer avec de la pipérine. 400 à 600 mg/jour pendant 3 à 6 mois, ensuite 100 à 150 mg/jour pour l’entretien. Il vaut mieux prendre de la curcumine juste avant le repas pour qu’elle s’accroche à la graisse.
• Boswelia serratia.

Rééquilibrer la flore :

• Prébiotiques.
• Probiotiques.
• Extrait de pépin de pamplemousse.

Antioxydants :

• Acide alpha-lipoïque.
• Polyphénols…

Sinon prendre de l’Aloe Vera en gel, mais aussi de la gomme de guard, de l’Agar-Agar, du psyllium blond. Le renouvellement des tissus intestinal se fait tous les trois jours. Il y a aussi EPP et zéolite  !

Fucuas Vesiculosus – algue aux nombreuses propriétés pour les intestins.

En Huiles Essentielles

• Tea tree
• Cannelle
• Basilic
• Gingembre
• Origan
• Clou de girofle
• Romarin

Elles ont toutes des vertus anti-bactérienne et il est possible de les consommer.

Aliments influençant positivement l’HPI	Aliments influençant négativement l’HPI
Poivre noir/vert Noix de muscade Laurier Thé noir Anis Etoilé Tilleul	Poivrons Piment de Cayenne Paprika Gingembre Oeillet d’Inde Houblon Galanga

Précaution d’utilisation concernant TOUTES les huiles essentielles  :

• Toujours acheter des huiles essentielles BIO de bonne qualité.
• Se laver les mains avant et après avoir utilisé des huiles essentielles.
• Ne pas utiliser chez la femme enceinte pendant les 3 premiers mois de grossesse (sauf celles indiquées dans mon article : “Femme enceinte et huiles essentielles : liste de celles autorisées et celles à bannir”).
• Femmes allaitantes, demandez conseil à votre médecin.
• Ne pas utiliser chez les bébés et les enfants de moins de 3 ans.
• Ne pas laisser les flacons d’huiles essentielles à la portée des enfants.

Attention  : Les propriétés et indications mentionnées dans cette fiche sont basées sur un ensemble de recherche qui présente un usage traditionnel de l’huile essentielle, reconnu par des experts en aromathérapie. Néanmoins il reste recommandé pour l’utilisation des huiles essentielles de s’adresser à un professionnel de l’aromathérapie afin de recueillir des informations personnalisées et sécurisées, adaptées à ta situation médicale, ton profil et ton âge. De plus, avant l’utilisation d’huiles essentielles, si tu es sous traitement ou si tu as une pathologie particulière, demande TOUJOURS conseil à ton médecin.

Les marques où il est possible de trouver ces compléments

• Pilèje (probiotiques)
• Nutergia
• Metagenics/Bionutrics
• Herbolistique (phyto)
• Synphonat (synertrafic pour lutter contre l’HPI)
• Vitanutric (Vitamine D)

Le régime alimentaire

Conseils généraux  :

• Supprimer les céréales à l’exception du riz et du sarrasin.
• Supprimer les laits animaux et leurs dérivés.
• Manger des aliments crus ou cuits à moins de 110°C.
• Consommer des huiles première pression à froid.
• Consommer des ferments lactiques/probiotiques, vitamines et minéraux.

Conseils particuliers  :

Aliments à limiter au maximum (en cas de sensibilité) :

• Aliments à base de blé dur et tendre : pâte, semoule, pain, farine, pizzas, croissants, brioches, biscuits, gâteaux, son.
• La plupart des céréales : blé, orge, seigle, kamut, épeautre.
• Laits animaux et leurs dérivés : lait, beurre, fromage, yaourt, crème glace.
• Autres aliments : confitures, huiles raffinées, chocolat au lait, margarine, bière.

Aliments déconseillés :

• Aliments cuits > 110°C : charcuteries, viandes cuites, foie, rognons, œuf trop cuit, poissons cuits, huiles cuites. => Cuisson à l’étouffée ou à la vapeur.

Aliments autorisés :

• Produits animaux peu cuits : viandes et charcuteries crues, œufs crus ou cuits modérément, fruit de mer.
• Légumes : légumes verts, légumes secs, crudités, fruits frais, fruits secs.
• Céréales : riz, sarrasin, sésame, graines germées, céréales ancestrales.
• Légumineuses : soja et dérivés (lait, yaourts…).
• Autres : miel, sel complet, sucre complet, chicorée, infusion.
• Modérément : chocolat noir, café, thé, boissons alcoolisées (sauf bière qui est à proscrire).

Au niveau des probiotiques

Pour savoir quelles souches prendre, merci de contacter une personne formée (comme moi).

Quelques conseils pour optimiser la prise de probiotiques :

• Idéalement en gélules gastro-résistantes.
• 15 à 20 minutes avant un repas (de préférence le soir).
• Durée : 1 semaine par mois ou deux semaines tous les deux mois (pour éviter toute « accoutumance »).
• Privilégier la consommation d’aliments prébiotiques.
• Au niveau des doses, environ 3-5 milliards pour les enfants (mais selon les cas on peut monter à 10 milliards sans problèmes). Et entre 5 et 10 milliards pour les adultes (au-delà, cela n’est pas très utile).

Liste des aliments prébiotiques  :

• Artichaut
• Banane
• Oignon
• Topinambour
• Poireau
• Ail
• Salsifis
• Asperges
• Pain complet ou pain au son (blé/avoine)
• Salade

Toutes ces informations sont à titre indicatif. L’idéal est bien entendu d’être suivi par une personne formée ;).